Le monde célébre ce 8 mars la Journée internationale des femmes qui a été officialisée par les Nations Unies en 1975, lors de l’année internationale de la femme. Une occasion pour célébrer le chemin parcouru par les femmes dans la société, en politique et en économie, pour sensibiliser également sur la persistance des inégalités et surtout demander aux gens de travailler ensemble à la création d’un monde égalitaire.
Après la seconde guerre Mondiale, le 8 mars est célébré dans de nombreux pays. Mais c’est véritablement 1977 que les Nations Unies officialisent la Journée internationale des femmes, incitant ainsi tous les pays du monde à fêter les droits des femmes.
Historique de la célébration
Pour la petite histoire, c’est à partir des années cinquante, qu’une version nouvelle expliquant le choix de cette date apparaît dans la presse et fait référence à une manifestation de couturières new-yorkaises, le 8 mars 1857.
Ainsi, chaque année, un thème précis est fixé par l’Organisation des Nations Unies (ONU) et donne lieu à de nombreux débats et actions. Le thème retenu pour l’édition 2023 de la Journée internationale des femmes (nouvelle fenêtre) s’inscrit dans le contexte du développement du numérique. Il s’intitule: « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes ».
L’idée de célébrer la Journée internationale de la femme est venue de Clara Zetkin en 1910. Mais les choses ont été officialisées en 1975 lorsque les Nations unies ont commencé à célébrer cette journée. D’ailleurs, le premier thème adopté par les Nations unies en 1996, était: « Célébrer le passé, planifier l’avenir ». Par la suite, il y’a eu bien d’autres thèmes comme: « Je suis de la génération égalité : pour les droits des femmes et un futur égalitaire »…
Des thèmes pour la plupart choisis, pour demander aux gens de travailler ensemble à la création d’un monde égalitaire.
L’idée de Clara Zetkin pour une Journée internationale de la femme n’avait pas de date fixe, puisqu’elle n’a été officialisée qu’en 1917. Lors d’une grève en temps de guerre, lorsque les femmes russes ont exigé « du pain et la paix ». Quatre jours après le début de la grève des femmes, le Tsar a été contraint d’abdiquer, et le gouvernement provisoire a accordé le droit de vote aux femmes. La date à laquelle la grève des femmes a commencé sur le calendrier julien, alors en usage en Russie, était le dimanche 23 février. Il correspondait au 8 mars du calendrier grégorien et c’est à cette date que la Journée internationale de la femme est célébré aujourd’hui.
Avancée des conditions et bonifications ces dernières décennies
De par le monde, la gent féminine partage le même lot de souffrances mais à des degrés divers. La femme européenne ou américaine n’a pas la même philosophie de la liberté que l’Africaine ou l’Arabe. Elles ne partagent pas les mêmes conditions de privation. Cependant, un bouquet de bonnes intentions relativise la précarité des conditions et autorise l’espoir de faire face à leur détermination de plus en plus visible.
Avant, les femmes étaient exposées à l’exclusion dès qu’elles présentaient leur profil.
Mais aujourd’hui, elles sont appelées à trôner aux postes les plus enviés. On les voit partout où leur expertise est nécessaire, dans la police, la gendarmerie, l’armée, les ministères, l’agriculture, la justice ou le commerce… Indispensables au développement, elles parviennent, dans certains cas, à supporter le lourd fardeau du monde sur leurs frêles épaules.
Généreuses, elles nourrissent aux seins les hommes de demain et les enfants en phase avec leurs missions originelles. Ce qui fait d’elles, des donneuses de vie.
Peut-on exclure la femme de la marche du monde, lorsqu’on sait qu’elle est la vie , elle-même? Qui a cette puérile ambition d’ostraciser la femme? Si ce n’est pas l’homme son compagnon de toujours, qui donc?
Des doigts accusent la tradition et la religion car toutes les deux, de par leurs interprétations, prédisent à la femme des destins particuliers qu’aujourd’hui des civilisations d’outre-mer battent en brèche. Le sommet de Beijing tenu en 1995, inspiré par l’Occident qui regroupaient les femmes de tous les continents en est une illustration parfaite. Ce sommet historique parlait de rompre les liens qui entravaient l’essor des femmes, par le biais des propositions jugées parfois blasphématoires.
Depuis, le monde marche, la conditions de la femme se bonifient au plan des libertés, mais paradoxe! Le fossé se creuse entre elle et l’homme, son compagnon de toujours.
Les divorces se multiplient, les mariages se raréfient comme si les hommes, désormais néantisés dans leur puissance d’orgueil, rendaient les armes.
Ce serait grave pour la perpétuation de l’espèce humaine.
Ces dernières années, le mouvement des femmes a atteint une ampleur sans précédent.
Presque un siècle de combat, elles commencent à goûter les fruits qui, jadis, lui étaient défendus.
Ces cinquante dernières années, la lutte a culminé, les associations et mouvements de défense des droits des femmes ont poussé comme des champignons en Afrique, à l’instar des Ong dont la mission relève du combat contre la pauvreté et les maladies.
En octobre 2017, des millions de personnes ont commencé à utiliser le « Hashtag/ MeToo » sur les réseaux sociaux pour dénoncer les expériences de harcèlement et d’agression sexuelle, pour dénoncer leur fréquence.
En 2018, le mouvement « MeToo » a pris une dimension mondiale. Plusieurs pays, dont l’Inde, la France, la Chine et la Corée du Sud, se sont joints au mouvement pour exiger le changement. Aux Etats-Unis, un nombre record de femmes ont été élues lors des élections de mi-mandat.
L’année dernière, l’avortement a été dépénalisé en Irlande du Nord, et une loi qui contrôlait la façon dont les femmes se comportaient et s’habillaient en public a été abrogée au Soudan.
Au Sénégal, le combat se poursuit, mené par des intellectuelles. Elles haranguent leurs sœurs et ne cessent de les perfuser aux nouvelles réalités de la liberté et de l’égalité.
Aujourd’hui, la journée internationale de la femme, à travers le monde, est devenue une date pour célébrer le chemin parcouru par les femmes dans la société, en politique et en économie, pour sensibiliser également sur la persistance des inégalités.
Aly Saleh