En Afrique, l’agriculture emploie 65 % de la population du continent et présente un fort potentiel de création d’emplois.
Au Sénégal ce secteur emploie 78% de la
Population active et contribue aux environs de 15% du PIB. Le. Sénégal d’énormes potentialités pour atteindre la souveraineté qui est devenue une nécessité sociale. L’Agriculture sénégalaise se résume aux environs de 4 millions d’hectares soit 19% de la superficie du pays , très inégalement répartis dans les zones différentes géographiques, à des conditions agro-écologiques très favorables au développement de trois saisons culturales,à une position géographique très avantageuse par rapport aux principaux marchés d’exportation , africains en particulier.
Il s’y ajoute l’existence de plusieurs types de sols adaptés aux cultures céréalières et horticoles, un potentiel hydrique important peu utilisé dans certaines zones du pays, sans compter les 4 millions ha de terres arables équivalent à 385 ha pour 1000 habitants, la moyenne mondiale étant de 86 ha pour 1000 habitants. Le Sénégal dispose de35 milliards de m3 d’eaux de surface renouvelables et 4 milliards de m3 d’eaux souterraines. Des études scientifiques ont montré que le Sénégal n’a même pas encore utilisé 5% de son potentiel hydrique. Tous ces avantages constituent un starting-block pour faire du Sénégal un grenier de l’Afrique de l’Ouest en définissant ses politiques agricoles conformes aux besoins et réalités du peuple. Conformément à la déclaration de Maputo qui avait suggéré à ce que tous les pays signataires attribuent 10% de leur budget au secteur agricole, le Sénégal est un bon élève et l’attribue d’ailleurs presque 16% du budget. Mais des efforts restent encore à faire .
Cependant, l’agriculture griculture pour attirer et maintenir les jeunes, doit être accompagnée par des politiques publiques volontaristes qui favorisent l’accès aux crédits à des taux adaptés, le développement et la protection des marchés locaux en produits alimentaires locaux, la garantie des prix de vente, le renforcement des capacités des jeunes aussi bien dans la production que dans la transformation des produits agricoles surtout les femmes qui jouent un rôle crucial pour le développement socio-économique. La transformation permettra l’autonomisation des femmes et la valorisation des produits périssables.
Elle permettra d’augmenter les revenus des ménages agricoles tout garantissant une sécurité alimentaire et nutritionnelle. Comme tout métier, l’agriculture a besoin de formation et d’actualisation des connaissances et des pratiques. Il urge de matérialiser les engagements de Dakar 2 afin de « Nourrir l’Afrique » et de maintenir sa résilience. Enfin, la combinaison des savoir-faire traditionnels et celles scientifiques est une stratégie pour booster la production agricole sénégalaise.
Bocar Harouna DIALLO, Géographe