Le Ministère de la Justice a organisé, ce lundi à Dakar, un atelier de renforcement de capacités pour une cinquantaine de maîtres coraniques venus de plusieurs régions du Sénégal. L’objectif de cet atelier est de les sensibiliser sur le respect des lois et institutions du pays mais aussi les aider à s’orienter vers des activités génératrices de revenus.
« C’est certainement une première que de convier des maîtres coraniques à une rencontre pour discuter d’un thème qui porte sur le renforcement de capacités en matière de droits de la citoyenneté. Mais aussi il s’agit de voir qu’elles sont les voies et moyens par lesquelles les maîtres coraniques pourront parvenir à améliorer leurs conditions de vies en s’orientant vers l’entrepreneuriat.
Le maître coranique est un habitant de la Cité comme tout citoyen, il se doit de connaitre et respecter les institutions de la République, les lois et règlements qui gouvernent le pays. Le maître coranique a une responsabilité particuliere, il a sous sa garde des enfants à ce titre, il doit connaitre davantage les lois et règlements du pays » a déclaré M. Ibra Samba Yoro DIOP Magistrat, Directeur des Affaires civiles et du Sceau (DACS).
Selon lui, au delà, de sa profession, le maître coranique doit pouvoir s’orienter vers des activités génératrices de revenus. Pour cela, il faut voir comment l’assister pour qu’il puisse être un porteur de projet. Le contexte est tres favorable aujourd’hui au Sénégal. L’État a mis en place des mécanismes de financements comme la DER, le PROMISE qui peuvent permettre aujourd’hui au maître coranique d’être un entrepreneur. Ils peuvent s’adresser à ses institutions pour obtenir un financement et réaliser leur projet et s’inscrire dans la vie active.
Sur un autre registre, il souligne que le travail du cadi est un métier sur lequel, les maîtres coraniques peuvent s’orienter.
« Des cadis sont installés dans les tribunaux d’instance. Ce sont des personnes qui aident les juges dans le traitement des affaires familiales. Les personnes nommées cadis sont celles qui possèdent des connaissances en matière des droits islamiques et particulièrement en matière de droits de la famille. La plupart des cadis au Sénégal se sont des arabisants. C’est un créneau que les maîtres coranique peuvent emprunter pour accéder a un emploi ».
Parlant au nom des maîtres coranique, l’Imam Bachir Dia de Saint Louis a tenu à féliciter les initiateurs de cet atelier à leur tête le ministre de la justice Me Malick Sall.
« Nous avons l’habitude de participer à plusieurs ateliers mais le contenu du thème de la rencontre d’aujourd’hui est une première. D’habitude quand on parle souvent des daaras c’est pour le combat contre la mendicité mais pas de mesures d’accompagnements pour les maîtres coraniques. Nous sommes contents de cette initiative car elle va contribuer à aider les écoles coraniques et à soutenir les maîtres coraniques. Les daaras jouent un rôle important dans ce pays, ils forment des valeurs, des citoyens modèles. C’est la raison pour laquelle, ils doivent bénéficier d’un accompagnement car ils sont des acteurs de développement » a dit l’imam Dia.
Le conseiller technique garde des Sceau, ministre de la justice, Mouhamad Said Agne, a mis l’accent sur les belles réalisations du régime de Macky Sall en faveur des écoles coraniques et des arabisants
« L’atelier va servir de revenir sur les différentes réalisations de l’État de 2012 à 2022 pour les maîtres coraniques. Il a pu réaliser 64 daara modernes. Les arabisants étudient jusqu’à obtenir le BAC arabe partent l’Université et font même le concours l’ENA. Toutes ses avancées sont obtenues sous le régime de Macky Sall. Le gouvernement est là pour soutenir les arabisans surtout avec la mise sur pied du Bureau appui assistances aux daaras et de diplômés en langue arabe qui va faciliter leur réinsertion ».
DakarPress.sn
