La communauté Mandingue particulièrement tout un Sénégal vient de perdre (aujourd’hui ) l’un de ses gardiens les plus éminents du patrimoine mandingue selon une source sûre en l’occurrence Dame Seck , inspecteur de l’éducation. Annonçant la disparition de Daouda Daffé, figure emblématique de la ville de Mbour, laisse derrière lui un héritage culturel inestimable, nourri par la profondeur de ses savoirs et la richesse de ses pratiques ancestrales.
Artiste virtuose du tam-tam, il maîtrisait le « Jambadoŋ » la danse aux feuilles avec une dextérité rare, insufflant à chaque battement une mémoire vivante, une histoire transmise de génération en génération. À travers son art, il était aussi un passeur de traditions, un conteur des âmes et des époques, ancrant ainsi la culture mandingue dans la conscience collective.
Au-delà de son talent musical, Daouda Daffé s’est distingué par son engagement indéfectible en faveur de la perpétuation des rites initiatiques, notamment celui de la circoncision traditionnelle, qu’il considérait comme un fondement structurant de l’identité et de la transmission des valeurs au sein de la société. Il était conscient que ces pratiques rituelles n’étaient pas de simples vestiges du passé, mais bien des piliers de l’éducation et de la cohésion sociale, reliant les générations et fortifiant les liens communautaires.
Homme de sagesse et de parole, il a su défendre et valoriser ces traditions dans un monde en constante mutation, convaincu que l’équilibre entre modernité et héritage ancestral est la clé d’un développement culturel harmonieux. Son décès est une grande perte pour la communauté de Mbour et pour tous ceux qui reconnaissent la valeur inestimable des traditions orales et artistiques africaines.
Tout un Sénégal prit à ce que son âme repose en paix et que son œuvre continue d’inspirer ceux qui, après lui, auront la charge de porter haut l’étendard de notre patrimoine.
Rappelons que la prière mortuaire aura lieu demain à 11 heures à la mosquée près du terrain Super rail après le » poste Courant » suivi de l’enterrement à Darou Salaam.