La Cour pénale internationale émet des mandats d’arrêt contre Netanyahu, Gallant et le chef de la branche armée du Hamas.
La chambre préliminaire de la Cour pénale internationale a émis ce jeudi 21 novembre des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité qui auraient été commis dans la bande de Gaza, a annoncé la CPI jeudi. Elle a également émis un mandat d’arrêt contre le dirigeant de la branche armée du Hamas, le Palestinien Mohammed Deif.
Un autre mandat de la CPI pour les mêmes motifs vise Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas dont l’attaque sanglante le 7 octobre 2023 sur le sol israélien a été suivie d’une offensive militaire dans la bande de Gaza, ravagée par des bombardements massifs depuis.
« Aucune décision anti-israélienne scandaleuse ne nous empêchera – et particulièrement pas moi – de continuer à défendre notre pays de quelque manière que ce soit », a assuré Benjamin Netanyahu dans un message à ses concitoyens jeudi soir.
Le dirigeant avait auparavant dénoncé une décision « antisémite » et s’était estimé victime d’un nouveau « procès Dreyfus » du nom du capitaine français de confession juive condamné pour espionnage à la fin du XIXe siècle avant d’être innocenté et réhabilité.
Egalement qualifiée de « scandaleuse » par Joe Biden, cette décision limite les déplacements des deux responsables israéliens. N’importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait théoriquement obligé de les arrêter s’ils entraient sur leur territoire, même si des dizaines de pays dont la Russie, les Etats-Unis, ou encore la Chine ne reconnaissent pas la compétence de la CPI.
Le mouvement islamiste palestinien a lui salué la mise en cause des dirigeants israéliens comme une « étape importante vers la justice », sans mentionner le mandat d’arrêt annoncé simultanément contre son dirigeant militaire.