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Dérives autoritaires : Cheikh Issa Sall tire sur le nouveau régime

Le président de l’Union Nationale pour l’Intégration, le Travail et l’Équité (UNITE), Cheikh Issa Sall a fait face à la presse ce lundi pour apporter des éclairages sur l’information selon laquelle il a été bloqué à la frontière avec la Mauritanie. Le maire de Mbour n’a pas manqué de décrier les dérives du nouveau régime

Déclaration liminaire

Le jeudi, 3 octobre 2024, j’avais décidé d’aller me recueillir à Nimzatt, en République islamique de Mauritanie, auprès de mon guide religieux Cheikhna Cheikh Sadbou AIDARA. Arrivé, à la frontière, le temps des formalités administratives, je suis allé m’acquitter de la prière du Takusaan. C’est encore assis sur ma natte de prière que le journaliste de I.Radio, Alassane Samba DIOP, m’a appelé pour vérifier l’information selon laquelle j’ai été bloqué à la frontière nord du Sénégal. 

Effectivement, devant mes interpellations, après moult hésitations, l’agent de service a fini par m’avouer qu’ils avaient reçu l’ordre de remonter au niveau central les filiations des personnalités politiques du régime sortant et d’attendre les instructions de l’autorité. C’est ce qui explique le temps qu’a pris le contrôle des pièces d’identités et des papiers du véhicule. Ainsi, devant le temps qui s’écoule, retardé dans mon voyage, j’ai signifié à l’agent de Police que je ne pouvais pas rester à la frontière à attendre une hypothétiqueinstruction qui devrait venir d’une autorité que je connais pas. C’est ainsi que je lui ai demandé de me rendre mes papiers. J’ai  alors rebrousséchemin pour rentrer à Mbour en passant par NGoumba Gueoul ou repose deux fils de mon vénéré guide Cheikhna Sadbou à savoir Cheikh Mahfou et Cheikh Adramé Aidara. 

La situation dans laquelle je me suis retrouvé à la frontière est loin d’être un incident isolé. Elle mérite une mise au point et de tirer des conclusions. 

Le fait qu’un journaliste soit informé avant moi-même, le principal concerné, nous pousse à nous interroger sur la qualité de la sécurité du circuit de l’information aux seins de nos instances de commandement et de gouvernance. 

Sur un autre angle, le fait de priver d’honnêtes citoyens de la liberté de circulation est une atteinte grave aux droits les plus élémentaires. Quand ce droit est lié à l’exercice des convictions religieuses, la situation devient très préoccupante.

Nous condamnons avec toute notre énergie les dérives autoritaires en cours, orchestrées par le nouveau régime. 

L’émission d’interdiction de quitter le territoire national est un acte de nature judiciaire encadré par la législation sénégalaise et conférée à des autorités judiciaires bien définies. 

Malheureusement, vous avez tous remarqué les convocations à se présenter à la police de citoyens qui ont osé poser les vrais débats qui devraient être soulevés dans le cadre d’un État républicain. 

Certains actes relèvent d’une ignorance flagrante des règles de bases qui régissent le fonctionnement d’un État normal et mettent mal à l’aise les agents qui doivent exécuter ces ordres.

Pour notre part, ce ne sera ni l’intimidation ni la pression psychologique qui nous divertira. Nous nous sommes séparés de notre statut de magistrat de la Cour des Comptes pour mieux servir notre peuple, en commençant par la ville de Mbour.

Aujourd’hui, nous avons décidé, en concertation avec nos collaborateurs, de créer le parti politique dénommé Union Nationale pour l’Intégration, le Travail et l’Équité (UNITE) afin d’élargir notre champ d’action et de nous imposer sur la scène politique avec des ambitions nationales.

Dans ce sens, nous avons décidé de diriger laliste nationale de la coalition UNITE qui se présentera aux prochaines élections législatives du 17 novembre 2024, une manière pour nous de réitérer notre choix de porter le combat pour un Sénégal juste, prospère et inclusif. 

Nous sommes témoins du scénario élaboré par le gouvernement afin de manipuler l’armature du dispositif démocratique :

• Le jeu de yo-yo avec l’assemblée Nationale avant sa  dissolution;

• Les délais courts pour les élections législatives anticipées ;

• Les rumeurs produites pour limiter le nombre de listes ;

• En plus de toutes les tentatives de déstabilisation des potentiels candidats.

Les Sénégalais attendaient mieux après une demi-année de gouvernance marquée principalement par l’accentuation de la cherté du coût de la vie. Le panier de la ménagère est sous forte tension et demande une réduction immédiate des prix des denrées de premières nécessités. 

C’est exactement ce champ lexical et sémantique qui intéresse aujourd’hui le commun des Sénégalais.

La séparation des pouvoirs entre le judiciaire, l’exécutif et le législatif est la base de la démocratie. 

Il s’agit de laisser à la justice sa liberté d’action afin de garantir la sécurité et l’équilibre social.

La nation sénégalaise recèle assez de ressources humaines et matérielles dont la mobilisation pour l’émergence socio-économique devrait tant occuper l’Exécutif pour l’empêcher de trouver le temps de se divertir.

Quant au Législatif, je fais allusion à la posture idéale pour la prochaine législature, il devrait être constitué par de vrais citoyens, des responsables assez matures afin de corriger toutes les tares qui se sont glissées dans la mentalité sénégalaise et que certains continuent d’alimenter.

Enfin, que l’État travaille dans le sens des intérêts des Sénégalais et que l’opposition s’oppose à tout ce qui s’inscrit en porte à faux avec les intérêts des Sénégalais !

Cheikh Issa SALL, 

Président du Parti Union Nationale 

pour l’Intégration, le Travail et l’Equité

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