Ils sont « finis ». Ils ont perdu le pouvoir et les prébendes. Ils sont à la traîne. Ils sont très peu et très rarement visibles devant les écrans de TV pour les émissions hebdomadaires comme jadis. Ils se terrent le jour comme des rats d’égouts et sortent de leurs trous la nuit pour les plus courageux. Dégommés de tous les postes de nomination depuis le tsunami du 24 mars dernier et l’arrivée au pouvoir du tandem Diomaye-Sonko, sur le point d’être traqués les heures qui viennent pour leur gestion nébuleuse, les responsables de BBY ne comptaient plus que sur leurs députés pour…exister.
Ces derniers l’ont si bien compris qu’ils ont « chassé » du Parlement, le ministre des Finances et du Budget lors de sa déclaration d’orientation budgétaire (DOB). Et comme l’appétit vient toujour en mangeant, plus de 2 mois après, ils ont récidivé en « humiliant » le Procureur Ousmane Diagne par ailleurs, ministre de la Justice, Garde des Sceaux avec le rejet du projet de révision constitutionnelle portant dissolution du Hcct et du Cese. Requinqués, ils ont annoncé dans la foulée une motion de censure contre le gouvernement de Sonko.
Mais c’était sans compter avec la riposte du Palais. De la Chine où il se trouve (voyage), le président de la République a démis les deux présidents d’institutions qui leur restaient (Abdoulaye Daouda Dialo et Aminata Mbengue Ndiaye) et saisit l’Assemblée nationale d’une troisième session extraordinaire en menaçant de dissoudre l’Assemblée nationale le 12 septembre. L’herbe coupée aux pieds. Le couplet politique. Le génie de Diomaye parlant. L’épée si tranchante sur la tête de Abdou Mbow et tous les autres, il ne restait au président de l’Assemblée nationale, Mame Diop de faire émerger BBY du naufrage politique. Ainsi, pour se venger d’un Pm que la coalition de Macky Sall ne supporte toujours pas, BBY a opté pour la politique de la terre brûlée.
Cette tactique (militaire) de repli ou de retraite consistant à pratiquer les destructions les plus importantes possibles, détruire ou endommager gravement ressources, moyens de production, infrastructures, bâtiments ou nature environnante…avant de tourner le dos a l’adversaire qui doit recoler leq morceaux. La pilule de la défaite et la victoire de Bassirou Diomaye Faye au 1er tour de la présidentielle du 24 mars dernier, passe toujours mal. Et pour BBY, tous les moyens sont bons pour saboter et contrecarrer les plans du nouveau régime. Mais jusqu’où vont-ils s’arrêter ?
Gaston MANSALY