Ce jeudi 10 avril 2025, les députés du groupe parlementaire Takku Wallu, ainsi que plusieurs députés non inscrits, face à la presse, ont décidé de boycotter la séance des questions d’actualité à l’Assemblée nationale du 14 avril, initialement prévue pour ce jeudi 10 avril. Cette décision survient après un désaccord avec la manière dont le président de l’Assemblée nationale, El Haj Malick Ndiaye, a géré le fonctionnement de l’Assemblée nationale.
Les députés de l’opposition dénoncent une violation flagrante du règlement interieur de l’Assemblée. A titre illustratif, ils estiment que seule la Conférence des présidents est habilitée à fixer le calendrier de l’Assemblée, ce qui n’a pas été respecté avec le report unilatéral de la séance des questions d’actualité, décidé par le premier ministre en concertation avec le président de l’Assemblée nationale.
À travers leurs déclarations, des figures de proue de l’opposition telles qu’Abdou Mbow et Thierno Alassane Sall, Aissata Tall Sall ont critiqué la conduite du président de l’Assemblée, qu’ils accusent de ne pas avoir su se départir de son rôle de militant du Pastef. « Il continue de faire des commentaires qui, selon nous, ne sont pas compatibles avec sa fonction de président de l’Assemblée nationale, la deuxième personnalité de l’État », a déploré Abdou Mbow.
Les députés estiment que le président de l’Assemblée manque de retenue et, selon eux, ne respecte pas son rôle institutionnel.
« Nous exigeons aussi que le Premier ministre ait du respect pour les députés de l’Assemblée, sa façon de parler est inadmissible », a ajouté Mbow, faisant référence aux récents échanges dans l’hémicycle.
Le boycott des députés de l’opposition souligne une nouvelle crispation dans le fonctionnement de l’Assemblée nationale, exacerbée par des tensions politiques. Bien que la séance ait été reportée au lundi 14 avril 2025 à 10h, suite au décès du Khalife des Layènes, la crise institutionnelle semble se poursuivre, avec des accusations de gestion unilatérale et de manque de respect pour les règles parlementaires.