Le Projet de Mobilisation des Ressources en Eau du Nianija Bolong (Promoren), d’une valeur de 36 milliards de francs CFA, ambitionne d’améliorer la disponibilité des ressources en eau de surface dans le bassin versant de Nianija Bolong, sous la direction de l’Office des Lacs et Cours d’Eau (OLAC).
Il vise à mobiliser annuellement 46,6 millions de m³ d’eau douce, freinera l’intrusion des eaux salées du fleuve Gambie et favorisera la mise en valeur de 12 000 hectares de terres agricoles arables chaque année. Ce projet demeure un élément fondamental pour la transformation économique, la sécurité alimentaire et la création d’environ 30 000 emplois comme le souligne le PR de la République.
Ce fameux projet serait également une opportunité de promouvoir des initiatives agroecologiques et promouvoir les circuits alimentaires de proximité.Tout cela est très important pour le Sénégal qui aspire à atteindre la souveraineté alimentaire compte tenu de son potentiel hydrique, foncier et humain.
Toutefois , Promoren pourrait faire face à plusieurs obstacles, tels que des retards de financement, une gestion inadéquate des ressources en eau pouvant entraîner des conflits d’usage ainsi que des impacts des changements climatiques sur la disponibilité de l’eau. De plus, l’absence d’infrastructures adaptées et durables, le manque de sensibilisation des communautés locales, les risques environnementaux, et des tensions politiques et des procédures administratives complexes pourraient également entraver sa mise en œuvre harmonisée. Le fait d’anticiper ces défis, pourrait éventuellement permettre aux initiateurs d’améliorer les chances de réussite du projet et assurer des bénéfices durables pour le Sénégal. La gestion sectorielle pourrait aussi être un facteur bloquant. Cela passe évidemment par la mise en place des mécanismes de gestion inclusive et flexible dans une démarche bottom up – Top down. Il sy ajoute un processus régulier du suivi-évaluation.
Bocar Harouna DIALLO , Géographe UQAC.
boxdiallo@hotmail.fr