L’Amicale des étudiants de la Faculté de médecine, pharmacie et odontologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) a tiré la sonnette d’alarme sur leurs conditions d’études jugées difficiles. Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi, ils ont dénoncé plusieurs manquements et exigé des négociations sérieuses avec la tutelle pour des allocations de stage et la création d’un centre de soins destiné à leur formation pratique.
« Les étudiants de la Faculté de médecine n’ont pas de bus. Pour une faculté qui compte plus de 7000 étudiants ne dispose pas de bus en quantité suffisante pour les faire rallier dans les sites de stage. Chose qui n’est pas normale. Depuis le mois de septembre, nous n’avons cessé d’alerter la tutelle par rapport à ce manque de bus et jusque-là l’autorité fait la sourde oreille », a fustigé Ousmane Dieng, président de l’amicale.
Un ultimatum lancé aux autorités
Concernant l’institut d’odontostomatologie, il a dénoncé le fait que certains étudiants doivent payer pour leur formation dans une université publique.
« Comment est-ce qu’on peut comprendre dans une université publique que des étudiants paient pour leur formation ? L’alternative qu’on avait trouvée, c’est d’ériger un centre de soin qui puisse permettre à ces étudiants-là de pouvoir prodiguer des soins aux patients sans pour autant courir derrière eux, mais aussi sans pour autant payer pour leur formation », a-t-il soutenu, ajoutant que certains vont jusqu’à utiliser la tontine de leur mère pour payer leurs études.
Le président de l’amicale a également souligné l’état préoccupant des laboratoires. « Par rapport aux questions de laboratoires qui ne sont pas équipés, nos étudiants en pharmacie peinent pour avoir une formation de qualité parce que les laboratoires sont dans un état de délabrement inexplicable. Aujourd’hui, les laboratoires sont en manque d’intrants, ne sont pas équipés et ça impactent négativement sur la qualité de la formation de ces étudiants », a martelé Ousmane Dieng.
Les étudiants appellent la tutelle et les plus hautes autorités du pays de statuer sur ces questions. « Aujourd’hui, il n’est plus question de retourner dans les amphis si ce délai, qui leur est imparti, n’est pas respecté. D’ici lundi, si rien n’est fait, nous serons obligés d’aller en mouvement. »
« Ce que nous demandons, c’est que ces étudiants puissent bénéficier d’un statut, qui pourra leur garantir des allocations, mais aussi des conditions d’études qui leur permettrait d’être de futurs médecins et pharmaciens dont le Sénégal rêve », a conclu Ousmane Dieng.
PressAfrik – DakarPress