Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Moussa Balla Fofana a balayé d’un revers de main l’hypothèse de la tenue d’élections locales anticipées au courant de l’année 2025.
Moussa Balla Fofana, ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, invité de l’émission « En vérité » de Radio Sénégal, dimanche dernier, a exclu toute organisation d’élections anticipées au courant de l’année 2025, au lieu de 2027. Ainsi, selon ce responsable du parti Pastef, le nouveau régime a pour unique ambition « la réalisation des grands programmes et la réforme de la décentralisation ».
« Je ne suis pas au courant de cet agenda. Nous venons de sortir de deux phases électorales, il nous reste deux années pour travailler, car les Sénégalais nous ont élus pour produire des résultats », a-t-il déclaré d’entrée. Une déclaration en réponse à un débat qui commençait à s’installer sur de prétendues élections locales anticipées en 2025. Cette information semble faire écho à la révocation du maire de Dakar, Barthelemy Dias, de son poste à l’issue d’un arrêté préfectoral faisant état de son inéligibilité. Certains opposants au maire de la capitale avaient soulevé l’hypothèse d’une délégation spéciale ou la tenue d’élections anticipées. Dans cette même dynamique, M. Fofana soutient que cette crise au cœur de l’institution municipale à Dakar n’est pas préjudiciable à son bon fonctionnement.
« La mairie n’a pas de problème. C’est un conseiller municipal qui fait face à la justice, et le Code des collectivités territoriales a été activé par un citoyen, non par le gouvernement. Cela démontre la robustesse de notre démocratie », a-t-il affirmé. Le ministre d’ajouter, que « les relations entre le ministère et la mairie sont strictement institutionnelles et fonctionnent dans un cadre juridique clair, aligné avec les objectifs de la vision Sénégal 2050 ». Concernant le processus de révision du Code de l’urbanisme, le ministre a indiqué qu’il est en phase d’être finalisé.
Abordant la problématique des logements sociaux, Moussa Balla Fofana a tenu à rassurer sur sa faisabilité qui, dit-il, doit permettre de bâtir 400.000 unités dans les 10 prochaines années. « Nous allons mettre en œuvre un partenariat avec le secteur privé pour accélérer les constructions. Une plateforme nationale d’accès au logement pour les Sénégalais et ceux vivant dans la diaspora, avec 18.000 hectares identifiés, sera aussi mise sur pied. Nous visons à réduire le coût du loyer de 50 % à 30 %, tout en équilibrant l’offre et la demande sur le marché immobilier », affirme-t-il.