La présidente du comité des travailleuses de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS), Aissatou Touré, a plaidé, jeudi, pour une meilleure implication des femmes dans les instances de dialogue social et de négociation collective.
”Aujourd’hui, en tant que femmes travailleuses, nous réaffirmons notre détermination à jouer un rôle de premier plan dans ce dialogue. Nous ne voulons plus être spectatrices, mais actrices de notre émancipation et de la transformation de nos conditions de travail’’, a-t-elle déclaré.
Aissatou Touré s’exprimait à l’occasion de la cérémonie d’ouverture d’un atelier de renforcement de capacités des membres du comité national des femmes de la CNTS, sur les techniques du dialogue social et de la négociation collective.
Une rencontre qui offre ”une opportunité exceptionnelle de renforcer nos compétences en matière de négociation collective, dans un domaine où les femmes doivent non seulement exceller mais aussi être visibles”, a-t-elle souligné.
‘’Nous sommes ici pour acquérir les outils nécessaires pour défendre avec plus de force et de stratégie nos revendications, que ce soit pour l’égalité salariale, l’amélioration des conditions de travail, la protection contre le harcèlement, ou encore la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale’’, a-t-elle ajouté.
”Femmes responsables syndicales ou membres d’une organisation syndicale, votre rôle est central dans la pacification du monde du travail”, a pour sa part indiqué le directeur général du travail et de la sécurité sociale, Karim Cissé.
Selon lui, l’Etat du Sénégal s’est ‘’résolument engagé à mettre en œuvre les orientations de l’Organisation internationale du travail (OIT) dont l’un des objectifs stratégiques est le renforcement du dialogue social, un pilier indispensable pour l’atteinte du travail décent.’’
Des orientations qui cadrent ”parfaitement avec les nouvelles priorités majeures de notre pays, telles que définies par le président de la République qui a engagé l’ensemble des acteurs à une refondation du dialogue social prenant en compte, entre autres, la protection du droit syndical et la mise sur pied d’un nouveau référentiel du dialogue social”, selon Karim Cissé.