Le Pont de Diamel, comme vous le savez, menace toujours de ruine. L’année passée, un bus s’est retrouvé coincé à l’entrée du Pont du côté de Diamel(les roues arrière avaient défoncé le sol bâti), en détruisant et obstruant le passage. Cette situation avait indisposé plus d’un. C’était tout le Daande Maayo (Nord)qui était bloqué.
Cette année encore et plus gravement même, le Pont risque de s’écrouler, dirais-je même qu’il va céder une bonne fois pour toute. L’OVMS, depuis quelques jours a lancé une alerte sur la remontée des eaux au niveau de la vallée du fleuve Sénégal et du Delta. L’organisation avertit les populations sur les risques d’inondations. Effectivement, à ce jour au moment de mettre ces lignes sous presse, le fleuve est à 10 cm de dépassement de la côte d’alerte. Les pluies tombent encore. L’occasion fait le larron, Pont défectueux et flux important d’eau fluviale, que risqueraient, en général, les populations de cette partie du Daande Maayo et les populations de Diamel en particulier ?
Je vous demande d’agir en toute responsabilité face à cette situation. Il faut intervenir à temps avant que l’irréparable ne se produise, avec l’implication de toutes les autorités locales et administratives compétentes du département, sur ce cas.
Diamel est un quartier de Matam qui est commune et capitale régionale. Certes, il est à la périphérie mais la ville s’agrandit de plus en plus vers là-bas avec d’importants services publics, on peut citer L’ISEP en chantier, le Camp militaire Marin.. Diamel est, et a toujours été au front pour le développement de Matam. Il n’y a jamais eu de distingo dans l’esprit de sa population entre les fils et filles de Matam ou pour l’épanouissement de cette ville coloniale.
Malheureusement, ce que nous constatons depuis quelques années est amère, indigeste et écœurant. Nous parlons aujourd’hui d’un Pont défectueux, mais d’autres problèmes non moins importants sont notoires et constants dans ce quartier.
Qui peut imaginer que Diamel soit dépourvu de réseau téléphonique ? Pour communiquer à Diamel, c’est la courroie et la bannière. Au 3 ème millénaire, si la communication est calamiteuse, la connectivité presque’ inexistante dans une zone, quel sort est-il réservée à ses fils ? Diamel et l’ hivernage ne font plus bon ménage depuis plus d’une décennie. Dès les premières gouttes de pluie, le quartier est impénétrable, toutes les issues sont bloquées par les eaux de pluie. Pour atteindre la route nationale (Daande Maayo Nord) qui passe dans le quartier, la plupart de la population fait un détour de plus d’un kilomètre, là où on ne pourrait faire que moins de cinq cents mètres (500 m). Pas d’assainissement ni de drainage des eaux, n’en parlons même des palliatifs.
La crue monte, Diamel inonde même le Poste de santé n’échappe pas à cette agression naturelle, faute de digue de protection. Mesdames et Messieurs les autorités, je ne serai jamais convaincu que vous ignorez le sort dont mon quartier est en train de subir. Ce qui me pousse à dire que Diamel, une des trois pierres angulaires qui ont fondé Matam, est dans une situation lamentable au vu et au su de tous.
Je considère et suis convaincu que Diamel est considéré comme un terroir entièrement à part, alors qu’il devrait être traité comme un fils à part entière dans cette commune.
J’attire l’attention de tous les diamelois, que cette indisposition n’a que trop duré. Prenons notre destin en main. Mettons-nous à l’œuvre, moins de bavardages, allons à l’essentiel avec courage et conviction pour sortir notre quartier de l’ornière. Ils ferment les yeux sur notre sort, ouvrons les nôtres pour faire le nécessaire et attendons-les au tournant.
On est à l’écoute.
Ko jamma juuti fof weetat
Abdoulaye KEÏTA, Jeune et Résident de Diamel.
Coordonnateur du Mouvement Naange Fudi.