Le président de l’Union des magistrats du Sénégal-UMS Ousmane Chimère Diouf à rejeté, ce samedi 10 août 2024, à l’occasion de l’assemblée générale ordinaire, l’idée d’ouvrir le conseil supérieur de la magistrature-CSM à des personnalités de la société civile : « L’idée d’une ouverture du conseil supérieur organe statutaire à des personnalités extérieures a également été agitée pour assurer dit on une transparence dans la gestion de nos carrières, et éviter par voie de conséquence que les choix ne puissent être motivés que par du simple copinage, il a également été soutenu que pour que les citoyens aient confiance en la justice, l’ouverture est une nécessité puisque le conseil doit refléter les aspirations du peuple. Toute une campagne de presse animée par ceux qui aspirent à faire leur entrée au conseil et leurs souteneurs qui ne sont pas du pouvoir judiciaire a été lancée pour essayer de légitimer une telle démarche ».
L’UMS rappelle également que le CSM est régi par « une loi organique conformément aux dispositions de l’article 90 de la Constitution » et qu’il faut nécessairement passer par le législatif, autre pouvoir indépendant pour la modifier, le tout sous le contrôle du Conseil constitutionnel avant sa publication, a-t-il précisé soulignant qu’il serait souhaitable de laisser chacun jouer son rôle :
« Face à cette agitation médiatique, nous répondons simplement que tout juriste quel que soit son niveau n’est ni juge, ni procureur tant qu’il n’aura pas reçu la formation y afférant après avoir réussi au concours d’entrée au centre de formation judiciaire et franchi l’étape de l’examen de sortie, d’où la distinction fondamentale à faire entre le Juridique se disant de choses propres au droit et le judiciaire relatif à l’application de la loi. », a-t-il ajouté.