Le Sénégal sans bibliothèque nationale, sans de Foire du livre, sans Grand Prix littéraire du Chef de l’Etat, décadence du Fonds de l’Edition, léthargie des Centres de lecture, népotisme aggravé, la Direction du Livre et de la lecture à auditer. 11 ans de léthargie.
Le Sénégal est le pays de Senghor, d’Amadou Lamine Sall, de Fama Diagne Sène, de Mbougar Sarr pour ne citer que ces différentes générations d’écrivains entre autres milliers d’hommes et de femmes de plume.
Le paradoxe, le Sénégal ne possède pas de bibliothèque nationale.
La vente aux enchères de plus de 300 livres de la bibliothèque de l’ancien président Léopold Sédar Senghor qui devait se tenir à Caen en France en avril 2024 a révélé le grand paradoxe de l’absence de bibliothèque nationale du Sénégal.
Les nouvelles autorités sénégalaises ayant racheté la collection de livres de Senghor ne trouvent pas de lieu approprié (Bibliothèque nationale) pour accueillir les collections d’ouvrages de Senghor.
Et pourtant, plusieurs pays en Afrique, plus près de nous, le Mali, le Cap-Vert…. possèdent leur bibliothèque nationale.
Ce qui est scandaleux, le projet de bibliothèque nationale du Sénégal piloté par la Direction du Livre et de la Lecture (DLL) sombre dans la léthargie chronique.
La Direction du Livre avec Monsieur Ibrahima LO a fait camoufler ce projet à plusieurs ministres en charge de la Culture qui se sont succédé au Département.
Projet capoté, malgré la dotation budgétaire annuelle allouée par l’Etat du Sénégal.
Depuis 2013, 11 ans, à la tête de la Direction du Livre et de la Lecture, Monsieur Ibrahima LO a plongé dans l’inertie ce département stratégique du Ministère en charge de la Culture du Sénégal.
Le fonctionnement de la Direction du Livre consiste à puiser dans le Fonds de l’Edition et participer ou squatter à presque toutes Foires internationales du Livre et autres Salons du Livre avec les mêmes auteurs, éditeurs et même le fils du Directeur.
Ce dernier qui capte les marchés de consommables à la Direction. On l’a vu à Tunis. Les auditeurs de l’Etat doivent fouiller la gestion de la Direction du Livre.
Les Centres de lecture et d’animations culturelles -CLAC- végètent, le Fonds d’aide à l’édition de près de 800 millions de F Cfa sans comité de gestion, le Fonds des auteurs sans bilan, méconnu des auteurs, le Fonds d’accompagnement du projet de bibliothèque nationale sans évaluation.
Et pis, la Foire Internationale du Livre de Dakar (FILDAK) créée depuis plus de 40 ans a complètement disparu depuis une dizaine d’années.
Trois Salons nationaux du livre mal organisés et avec un échec cuisant.
Le comble, le Grand Prix du Chef de l’Etat pour les Lettres n’est plus organisé depuis une dizaine d’années.
La Direction du Livre et de la Lecture sous Ibrahima LO depuis 11 ans manque d’ambition pour le développement de l’édition, de la création littéraire, de la lecture et de la promotion du livre au pays de Senghor. Par
Abdoulaye Mamadou Guissé président de L’Observatoire de la Musique et des Arts du Sénégal (OMART SÉNÉGAL)
Www.omart-senegal.com