EN UN DEMI MOIS DE COUPURES D’INTERNETS MOBILES « Moussa Bocar Thiam a fait perdre plus de 3 milliards francs CFA au Sénégal… », selon le SYTS de Monsieur Mamadou Lamine Badji
Face à la presse numérique d’ici au Sénégal, d’ailleurs en Afrique et dans le Monde, des syndicats comme le SYTS (Syndicat des Travailleurs de la Sonatel), le Syndicat National des Travailleurs des Postes et Télécommunications/SNTP) section Sonatel, le SNTS (Syndicat National des Travailleurs de Sentel), y compris le SNTPT, qui est le Syndicat National des Travailleurs des Postes et Télécommunications, section Expresso, ont tour à tour soulevé des mots d’ordre tels que : « Une présence négative pour la journée du mercredi 14 février 2024. Également le port de brassards rouges lors de cette journée ».
Ainsi, ce mouvement d’humeur du Syts et les autres centrales syndicales des postes, télécommunications est motivé par le fait que : « Le Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique vient d’ordonner la coupure de l’internet via les données mobiles ». Selon Mamadou Lamine Badji, Secrétaire Général du SYTS, jamais les TIC n’ont été l’arme de privation de ce qu’elles sont censées faciliter : la liberté d’expression. Le seul courage qu’on attend de vous est d’arrêter de laisser apparaître que vous prenez la connexion internet via les données comme une console de jeux. Les coupures d’Internet sont une violation des droits de l’homme, une violation des droits de réunir en ligne, une violation de la liberté d’expression, une violation du droit à l’information et une violation des droits économiques.
D’après Marie Rose Diouf Baloucoune du SYTS : « Les pertes économiques sont colossales pour les opérateurs de télécommunications ; 3 milliards de francs CFA, sans compter les préjudices socio-économiques des millions de clients. Sur le mobile money, 12 millions de sénégalais vivront des perturbations pour faire des transferts d’argent, payer des rechargements SENELEC, utiliser les GAB. Sur le télétravail : les travailleurs qui restent chez eux pour éviter les foyers de tension lors des manifestations sont aussi pénalisés et leurs employeurs avec. Sur le téléenseignement : Sans l’internet mobile, il est impossible d’avoir un téléenseignement acceptable. Sur la santé : coordination des urgences, arrêt de certains équipements électroniques. Sur l’économie générale : ce sont tous les secteurs d’activités confondus qui seront impactés. Depuis très longtemps nous avons tiré sur la sonnette d’alarme. Maintenant, nous avons décidé de passer à une autre vitesse. C’est pourquoi, notre collectif vous a convié à cette conférence pour : 1- Vous exposer les conséquences désastreuses des coupures d’internet sur l’économie et sur les populations : 2- Marquons notre solidarité aux populations sénégalaises qui réclament un droit, le droit à la communication, le droit à l’information, leurs droits économiques, leur droit à la liberté d’expression : 3- Décidons à partir d’aujourd’hui de lancer des actions de protestations pacifiques pour le moment, axées sur deux moyens de lutte : – Le port de brassards – Les journées de débrayage ou de présence négative. Nous appelons l’Etat à rétablir la connexion via les données mobiles et à mettre fin aux coupures intempestives de ce service. Nous sommes déterminés à mener ce combat avec détermination jusqu’au bout ».
Pour rappel, du 02 juin 2023 au 13 février 2024, le Ministre Moussa Bocar THIAM a opéré 13 jours de coupures d’internet mobile. Soit en moyenne l’équivalent d’une journée et demie de coupure internet tous les mois, depuis juin 2023. Considéré autrement aussi, c’est un « demi mois » de coupure d’internet mobiles.
Par Amadou Tidiane Sow