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Parcelles Assainies : Le FODEM apporte l’autonomisation économique intégrale aux femmes

Des femmes de la Commune d’arrondissement des Parcelles Assainies ont bénéficié d’une session de formation technique dans la fabrication de produits de pâtisserie et de savonnerie, dans le cadre du Programme de renforcement de capacités des groupements de jeunes et de femmes initié par la Ville de Dakar à travers le Fonds de solidarité et de développement municipal (FODEM). C’est un pas de plus pour elles vers l’autonomisation économique intégrale !

Dans une perspective d’autonomisation économique et socailedes femmes des 19 communes d’arrondissement de la Commune de Dakar, le FODEM a fait bénéficier les femmes des Parcelles Assainies regroupées en Groupements, associations et en réseau, des formations techniques dans des   métiers de la pâtisserie et de la savonnerie leur permettant de développer individuellement ou en groupe des activités économiques rentables. 

Ainsi, après les femmes de  Cambérène, de grand Yoff,  de Mermoz sacré cœur, de  SIcap Liberté, l’amicale des femmes agents municipaux de la Ville de Dakar, les femmes membres de la CNTS, c’est le tour des femmes des Parcelles Assainies de bénéficier du Programme de renforcement de capacités des femmes et des jeunes de la Ville de Dakar initié par le FODEM avec le soutien du Maire Barthélémy Toye Dias.

Ledit programme qui est une déclinaison d’un Programme plus vaste d’autonomisation économique et sociale des femmes et des jeunes  de la Ville de Dakar exécuté par le FODEM avec ses partenaires techniques, se décline sous forme de sessions de renforcement de capacités avec à la clef,plusieurs modules de formation. Jusqu’à une période récente, les formations portaient sur trois modules principalement : Entrepreneuriat féminin, éducation financière, et économie sociale et solidaire. C’est à la suite de ces cessions de renforcement de capacités que les groupements de femmes recevaient le concours financier du FODEM. En effet, pour rendre plus autonomes les femmes, le FODEM a jugé nécessaire d’y ajouter de nouveaux modules de formation (15au total), dont la formation technique des femmes et jeunes filles aux métiers dans des secteurs ciblés comme la pâtisserie, la transformation alimentaire de produits locaux, la fabrication d’eau de javel et de produits de savonnerie. Ce Programme qui concerne toutes les femmes des 19 communes d’arrondissement de la Ville de Dakar quel que soit leur statut professionnel,  se déploie petit à petit dans ces communes avec un objectif de toucher un million de femmes et de filles. Cette démarche d’accompagnement du FODEM est un moyen rapide de permettre aux bénéficiaires d’être immédiatement  productives d’autant plus que les produits fabriqués ainsi que  l’équipement utilisé lors des formations leur sont octroyés au terme des sessions qu’elles peuvent valoriser à leur guise en attendant que chaque groupement puisse s’en procurer. 

Les femmes des Parcelles Assainies, regroupées dans le cadre du réseau ‘’ma Table, ma source de vie » qui viennent d’être formées dans les métiers de la pâtisserie et de la savonnerie par le FODEM ont fait montre d’assiduité, de discipline, d’engagement et de beaucoup d’envie d’apprendre lors des sessions de formation en en croire les formatrices.

La Cérémonie de clôture de  la session de formation qui leur est dédiée s’est tenue le vendredi 12  Janvier dans les locaux de la CEDAF des Parcelles en présence du 1er Maire Adjoint de la Ville de Dakar Mme Ngoné Ndoye, du Maire Adjoint en charge de l’artisanat et du commerce, M. Ibrahima Seydi, de la Directrice Générale du FODEM et toute son équipe, Mme Aminata Diop Samb, de Mme Sokhna Gaye, conseillère élue à la Ville de Dakar, « la badièenou gokhe », la Conseillèremunicipale Mme Ndeye Mbaye et de la Présidente du Réseau des femmes des Parcelles membres du Réseau « ma table ma  source de vie », Mme Ndeye Coumba Diagne qui polarise des Groupements et associations de femmes des unités 1 à 26 des Parcelles Assainies et au-delà.

Elle a été une occasion pour  les  bénéficiaires d’exprimer toute leur satisfaction par rapport à la qualité des formations reçues,  leur utilité pratique, et la possibilité de diffuser les connaissances acquises. Par la voix de la Présidente du réseau« ma table ma source de vie », Mme Ndeye Coumba Diagne, connue pour être une femme de développement ; elles ont adressé leurs remerciements au FODEM, à sa Directrice Générale Mme Aminata Diop Samb, et à toute son équipe ainsi qu’aux autorités municipales de la Ville de Dakar. L’absence de coloration politique dans le choix des bénéficiaires de l’accompagnement  du FODEM a été saluée. Ne tarissant d’éloges à l’égard de la Directrice Générale du FODEM, Mme Diagne a expliqué que « c’est grâce au FODEM qu’elles ont abandonné leurs petites tables  de vente de cacahouètes pour se lancer dans la fabrication de produits d’une plus grande  valeur marchande». Mme Ndeye Mbaye, Conseillère municipale à la Commune des Parcelles Assainiess’est réjouie de l’attitude exemplaire des formatricesnotamment Mme Mbengue du Cabinet partenaire du FODEMpour la partie pâtisserie et Mme Fama Gueye, agent municipal transformé en femme de développement, devenu une  formatrice dans la Savonnerie.  Mme Mbaye a salué leur tolérance, leur capacité d’écoute, leur patience et leur magnanimité face aux caprices et nombreux « emmerdements de femmes » durant la session de formation. 

Les femmes des parcelles en ont profité pour  exprimer  leurs attentes quant au suivi post formation, notamment en termes d’accompagnement financier.  Ce qu’elles ont le plus apprécié, c’est la possibilité qui leur est offerte de pouvoir  fabriquer des produits de qualité à base de produits locaux, avec de petits budgets et de pouvoir les commercialiser dans leur entourage et environnement immédiat. Les Cakes, pizza, crêpes, nem, etc, sont très prisés dans les Mariages, baptêmes, anniversaires, réceptions et autres cérémonies etc) ; ce qui permet aux femmes formées de pouvoir exploiter les opportunités qu’offre un marché de proximité et même, de gagner des marchés plus structurés, soit individuellement, soit en groupements organisés ou entreprises. Mieux, les produits de savonnerie sont incontournables dans les maisons ; qu’ils s’agissent de savon lave main,  de savon liquide, d’eau de javel et autres produits détergents, de nettoiement.  Au-delà de l’enjeu d’autonomisation économique des femmes, de souveraineté alimentaire et de souveraineté économique sur certains produits souvent importés comme les savons et détergents, il se pose un enjeu de valorisation des produits locaux comme le foudane, le riz, le khay, qui rentrent dans la fabrication du savon pour encourager le consommer local. 

Remerciant le Maire de la Ville de Dakar, M. Barthélémy Toye Dias qui a bien voulu renforcer les moyens d’intervention financière du FODEM pour améliorer sensiblement le nombre de ses bénéficiaires, la Directrice du FODEM Mme Aminata Diop Samb a rassuré les femmes des Parcelles sur le suivi post formation. Elle a promis que les financements vont suivre tout en leur demandant de ne pas être sur une position attentiste dès lors qu’après avoir reçu une formation dans les métiers ciblés on peut se lancer aussitôt dans la production et la commercialisation même en démarrant avec une somme de 10 000 FCFA.

La Directrice Générale du FODEM a saisi l’occasion pour annoncer aux femmes des parcelles un autre volet de l’accompagnement du FODEM aux groupements de femmes ; la formalisation de leurs entités (mirco-entreprises, GIE, ou autres entreprises) à travers une convention de partenariat avec le Cabinet d’expertise comptable, le Cabinet AZIZ DIEYE. Cette convention permet aux femmes d’accéder à une plateforme de service de tenue de comptabilité de leurs opérations financières journalières, accessible via Whatshapp. La Plateforme leur permet de disposer d’une comptabilité régulière et de pouvoir produire des états financiers souvent exigés par les structures financières pour accéder à leurs financements ou simplement pour avoir accès à des commandes publiques. Elle a annoncé qu’un appel à candidature va incessamment être lancé pour enrôler dans un premier temps 500 entités dans la plateforme.

Pour la Directrice du FODEM, la formalisation des entreprises et initiatives économiques des femmes est une dimension importante de la démarche d’accompagnement des femmes vers l’autonomisation et elle va au-delà de disposer d’un registre de commerce et d’un Ninéa. Elle comprend la tenue de comptabilité, la structuration des entités, le respect de la réglementation et des normes entre autres exigences.

Le Maire Adjoint Mme Ngoné Ndoye a abondé dans le mêmesens en invitant les femmes des Parcelles à prendre exemplesur les Femmes de Sicap Liberté qui ont réussi à décrocher un contrat de fourniture en divers produits auprès du British Council ; la preuve qu’elles sont désormais capables de fournir des produits de qualité à des clients hyper exigeants et d’accéder à des marchés plus structurés ! Elle leur a prodigué de précieux conseils relativement à la suite à donner aux formations reçues et la meilleure attitude à adopter pour voler de leurs propres ailes en attendant l’arrivée des financements.  « Nous serons à vos côtés, pas avant  vous, pas derrière vous, mais dans une chaine de valeur  qui permet à chaque femme formée de  valoriser ses connaissances et de les dupliquer à sa manière », a rassuré Mme le Maire. Du reste, Mme  NgonéNdoye a informé de la disponibilité d’un centre socioculturel mis en place par la Ville de Dakar pour permettre aux bénéficiaires de parfaire et améliorer les formations reçues sous le monitoring de Mme Mbengue, Fama Gueye, une femme dont l’engagement dans la promotion du consommer local est connu.

Enfin, elle a salué le concept « ma Table, ma source de vie », et encourage ses initiatrices car  cette plateforme anticipe un peu selon elle sur un projet de création par la Ville de Dakar d’une  Plateforme  similaire dénommée « une femme, un métier » dans une démarche inclusive, conformément au Programme de Dakar bignu Book cher au Maire Barthélémy Dias. 

Les femmes doivent s’organiser, et créer des entités formalisées, bien structurées, capables d’accéder à des commandes publiques. C’est l’avis de M. Ibrahima SEYDI, Adjoint au Maire de la Ville de Dakar en charge du commerce et de l’artisanat. C’est aussi le sens de l’acceptation du Bureau du Conseil municipal de la Ville de Dakar de la signature de la convention de partenariat entre le FODEM et le Cabinet Aziz Dieye pour formaliser le maximum de groupements. Le Maire Ibrahima Seydi a salué le compagnonnage entre la Directrice du FODEM Mme Samb et Mme le Maire adjoint NGonéNdoye deux femmes de valeur, comme pour dire aux femmes des Parcelles qu’elles sont entre de bonnes mains !

Le triptyque, formation, formalisation et financement est devenu une modalité importante dans la démarche d’accompagnement du FODEM des femmes Dakaroises  vers l’autonomisation économique. Il trouve toute sa pertinence  dans la nécessité d’amener les femmes à sortir des logiques d’activités génératrices de revenus volatiles, vite gaspillés dans les dépenses de survie quotidienne ou dans des cérémonies familiales pour rentrer pleinement dans l’entrepreneuriat pure et dure, créateur d’emplois durables  et de richesse pour elles. 

Quand les femmes reçoivent des financements sans être préparées à bien gérer ces financements, les détournements d’objectifs sont nombreux. Des formations dans des modules bien ciblés adaptés à leurs besoins comme la formation à l’entrepreneuriat féminin, la formation en éducation financière, la formation en économie sociale et solidaire   ont été les domaines privilégiés par le FODEM. Mais pour développer des projets individuels et collectifs, renforcer le savoir-faire technique des femmes dans la valorisation des produits locaux, le FODEM a jugé nécessaire d’ajouter  une couche au contenu du Programme de renforcement de capacités des groupements   en développant des  modules  supplémentaires de formation cette fois-ci dans les métiers qui permettent aux femmes de développer leurs  business en solo ou en groupe.  Le plus séduisant dans cette démarche d’autonomisation intégrale, c’est l’enrôlement dans les sessions de formation de toutes les catégories de femmes,  de l’employée municipale, aux femmes d’affaires, en passant par les femmes employées dans  des services publics  comme privés, des filles diplômés sans emplois,  aux  femmes sans emplois.  On se souvient de la formation offerte récemment  par le FODEM aux femmes membres d’organisations syndicales comme la CNTS. Les jeunes filles sont de plus en plus  encouragées  par le FODEM à massivement prendre part à ces renforcements de capacités pour la conservation et la diffusion des connaissances. 

Une des bénéficiaires des femmes des parcelles assainies dit être diplômée en Communication. Elle s’est formée pour avoir les connaissances lui permettant de s’investir dans la production et la commercialisation des produits de savonnerie et de pâtisserie. 

 

La démarche d’autonomisation des femmes est à la fois claire, appropriée et intégrale. Elle s’appuie sur expérience une solide et aboutie d’accompagnement des initiatives économiques des femmes et jeunes du FODEM mis en place par la ville de Dakar pour servir d’instrument technique et financier d’appui du développement local inclusif.

Une professionnalisation accrue des femmes dans leurs métiers de prédilection, qui vient s’ajouter à une formation dans l’entrepreneuriat féminin, l’éducation financière, et dans  l’économie sociale et solidaire, le tout suivi de formalisation de leurs entités et d’un financement à des taux exceptionnels de 2% pour des montants de 3 millions et poussière  pour des groupements de 30 femmes.  Voilà une démarche sûre vers une autonomisation économique intégrale des femmes avec un impact socioéconomique certain, qui passe par la création d’une masse critique de regroupements de femmes formées aussi bien dans le B.A.-BA de l’entrepreneuriat et de la gestion d’entreprises que dans les métiers techniques. 

La Ville de Dakar est plus que jamais engagée à  investir dans le capital humain ; un investissement sans perte, car dans l’entendement du Maire Barthélémy Toye Dias, le capital humain est la première ressource dont dispose le Sénégal. C’est pourquoi, l’investissement dans le capital humain est au cœur des priorités de sa politique municipale comme a eu à le rappeler le 1er adjoint au  Maire Ngoné Ndoye. 

Par Bacary SEYDI

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