Le Brésil, qui n’avait jamais perdu un match comptant pour les éliminatoires du Mondial à la maison, a été battu par l’Argentine (1-0). Il concède ainsi un troisième revers d’affilée à l’issue d’un Superclasico marqué par des bagarres en tribunes.
Baston générale, coups de matraques et sièges qui volent. Le Superclasico entre le Brésil et l’Argentine, remporté la nuit dernière par les champions du monde (1-0), n’avait pas encore commencé qu’il avait dégénéré en tribunes. Pendant de longues minutes des scènes violentes et effrayantes se sont produites dans le virage sud du Maracana, où les organisateurs avaient eu l’improbable idée de placer les supporters de l’Albiceleste au milieu de la torcida verde amarela !
Sans aucune séparation, la moindre étincelle pouvait mettre le feu entre les deux camps. Elle s’est produite dès les hymnes quand celui des visiteurs a été sifflé par tout un stade. Furieux, des Argentins, déjà échaudés par une bâche déployée sur leur secteur, ont distribué des gifles. Les Brésiliens ont répliqué, avec en plus l’intervention violente de la Police Militaire. Bilan ? Des enfants en pleurs, des blessés légers et des supporters contraints de sauter sur la pelouse pour ne pas se faire écraser contre les grilles.
Même s’ils reprenaient espoir quand Endrick remplaça Raphinha (71e), ils allaient déchanter après l’expulsion de Joelinton, auteur d’un coup de coude dans le visage de De Paul (81e). Ils allaient même chambrer puis conspuer leur équipe au coup de sifflet final. Jamais, les supporters brésiliens n’avaient vu leur équipe s’incliner à la maison (en 64 matches) pour le compte des éliminatoires de la Coupe du Monde. Les voilà 6es, dernière équipe qualifiée (7 points après 6 journées), pendant que l’Argentine, sereine, s’envole avec 15 unités sur 18, démontrant qu’elle est bien la Reine du continent, et pas seulement…