
On a l’habitude de dire « qui ne tente rien, n’a rien » et c’est une réalité. Lorsque le parti dissous Pastef, envisage désormais l’éventualité d’un candidat autre que son leader Ousmane Sonko actuellement en détention, du moins, d’après la révélation faite par un haut responsable de ce parti, Dr Diallo Diop en l’occurrence sur Sud fm pourquoi ne pas se lancer?
« A défaut de Sonko, récemment rayé des listes électorales, « le projet » sera porté par un autre candidat qui en sera le porte-étendard le 25 février 2024″, a laissé entendre le vice-président du parti dissous, chargé du panafricanisme.
De cette déclaration, nombreux sont les analystes politiques qui s’accordent sur la question et la trouvent « trés sensé et très raisonnable ». Et ce potentiel candidat plan B pourrait avoir de réelles chances de passer à la présidentielle de 2024. C’est une posture normale au regard des enjeux du moment. Déjà tout est en place, les militants, l’esprit, le contenu et personne ne peut faire disparaître cela maintenant reste à savoir comment capitaliser ces acquis et en faire bénéficier celui qui sera choisi candidat.
Et ceux qui avaient misé sur une non-participation du parti Pastef à la présidentielle de 2024 vont à coup sûr déchanter. Si vraiment tel est le cas, le fait de penser à mettre en place un plan B est une démarche assez responsable pour éviter le syndrome Karim Wade, lorsqu’en 2019, le Pds refusait de trouver un plan B.
Donc si, à six mois des joutes prochaines, l’ex Pastef choisit un candidat pour remplacer son chef, ses chances pourraient être réelles, dans la mesure où le maire de Ziguinchor pourrait peut-être mobiliser des masses, donner des consignes et conseils à celui qui lui succédera. Car, il représente un important dispositif sans commune mesure. Parce que aussi, quoi que l’on puisse dire ou faire, Sonko bénéficie d’une hégémonie qui pourrait probablement peser sur la balance électorale.
Mais au sein de ce parti dissous le 31 juillet dernier, des noms de prétendants au titre sont cités, sans oublier qu’au sein des aliés de Yewwi Askan Wi aussi, des leaders font les yeux doux pour séduire l’électorat du principal opposant au régime du « Macky », Ousmane Sonko. Donc si Dr Diallo Diop annonce que sa famille politique aura bel et bien un candidat à l’élection présidentielle du 25 février prochain, on peut le croire, « wait and see », d’ici très peu, l’opinion sera édifiée sur le fameux plan B des ex « pastefiens ».
A. Saleh