La Fédération nationale des ferrailleurs brocanteurs et recycleur du Sénégal a organisé, ce mardi, à la Place de la Nation, un sit-in pour alerter sur la situation de la ferraille au Sénégal. La concurrence déloyale et une possibilité de fermeture de l’export sont leurs deux points majeurs de leurs revendications. Au banc des accusés figurent les industries Someta, Fabrimetal et les exportateurs indiens. Elle interpelle le ministre du commerce Abdou Karim Fofana pour mettre fin a cette qui risque d’envoyer 100.000 personnes au chomage.
» Nous avons fait ce sit-in pour alerter l’ État du Sénégal sur le danger qui guette les ferrailleurs. Les deux industries que sont la Someta et Fabrimetal veulent qu’on ferme l’export. L’expérience que l’on a eu de cette fermeture en 2012 a laissé chez nous un souvenir noir parce que le secteur de la ferraille compte plus de 70.000 personnes qui dépendent de l’export. Aujourd’hui on peut fermer l’export mais les exportateurs indiens pourront prendre leur valise et sortir du pays et ce sont les ferrailleurs sénégalais qui seront les victimes. C’est pour cela que nous alertons l’État du Sénégal dans la mesure ou les deux industries ne manquent pas de matériels. On ne voit pas pourquoi elles veulent fermer l’export. Nous soupçonnons que c’est la guerre de la fonte, aujourd’hui, les deux industries commencent a vendre de la fonte et elles arrivent à faire 25.000 francs de bénéfices par tonnes. Vous imaginez 30.000 tonnes collectées en un mois, vendues avec un bénéfice de 25.000 francs par tonnes cela représente une manne financière énorme » a déclaré Assane Bissichi Pdt Fédération nationale des ferrailleurs brocanteurs et recycleur du Sénégal.
Avant d’ajouter : » Le deuxième point c’est la concurrence avec les exportateurs indiens, eux ils avaient de grands dépôts mais aujourd’hui ils sont venus au coté des petits sénégalais propriétaires de petits dépôts pour les concurrencer et nous n’avons pas la même capacité financière. Sur ce nous demandons au ministre du commerce Abdou Karim Fofana de prendre ses responsabilités parce que même cette concurrence déloyale est interdite par la loi. Nous lui lançons un appel de trouver des solutions a ses deux problèmes. Nous lançons aussi un appel à l’État de nous accompagner pour avoir un troisième site pour collecter toute la ferraille, la trier et la donner aux industries et aux exportateurs.
« En 2012 on avait 70.000 personnes qui étaient menacées de pertes d’emplois aujourd’hui on peut dire qu’on a plus de 100.000 personnes qui dépendent de la ferraille. Si jamais on ferme l’export vous voyez la situation catastrophique que cela va créer dans ce pays » avertit M. Bissichi.
Dakar Press.sn