Vingt-cinq organisations et réseaux d’organisations de femmes partenaires du projet « Voix et leadership des femmes », ont plaidé, ce lundi à Dakar, pour une meilleure participation des femmes aux instances du secteur extractif. Elles l’ont fait savoir lors d’un atelier sur les enjeux et les défis de la gouvernance dans le secteur extractif.
« Les organisations membres du groupe thématique gaz et pétrole, ont décidé de porter un plaidoyer pour qu’il y ait plus des femmes dans la gouvernance pétrolière » a déclaré la spécialiste en droit des femmes et plaidoyer du projet ’’Voix et leadership des femmes », au Sénégal, Cécille Diatta Senghor.
« il faut que les femmes comprennent quels sont les enjeux et les défis de ce secteur en vue de porter un bon plaidoyer munis d’informations nécessaires pour convaincre les décideurs » a-t-elle ajouté.
Sur ce même registre, la présidente du Réseau Siggil Jigeen (RSJ), Safiatou Diop, a lancé un appel au pied aux femmes.
« Nous ne devons pas laisser à qui que ce soit d’occuper ce secteur et en faire ce qu’il veut. Nous devons être là vigilants, pour savoir exactement comment on oriente ce dernier, on gère sa gouvernance, ses retombées, etc.
Il s’agit de donner aux femmes les arguments nécessaires pouvant les aider à construire un plaidoyer constructif pour leur présence accrue dans les instances de la gouvernance du secteur extractif, des politiques et pratiques inclusifs ».
Selon elle, rien ne sera plus comme avant, les femmes sénégalaises vont prendre leurs responsabilités pour s’immiscer dans le secteur de la gouvernance des ressources pétrolières.
Pour rappel, d’après le rapport 2020 de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), les femmes ne représentent que 7,69% dans le secteur extractif.
« Si par exemple on prend les femmes qui sont entrepreneurs elles bénéficient très faiblement des opportunités économiques que ça soit en terme d’emploi, de marchés dans le contenu local. Malheureusement pour les chiffres il n’y a pas de cartographie qui puisse donner une idée claire sur le nombre de femmes qui ont profité ainsi que les difficultés qu’elles rencontrent. Parce que dans les 6 zones d’intervention nous n’avons pu relever que 10 femmes entrepreneurs. Ce qui veut dire que c’est un chiffre extrêmement dérisoire par rapport au défi. Les femmes entrepreneurs ne sont pas très nombreuses dans ce secteur», a conclu Gnagna Diène Ndiassé, la chargée de projet senior et responsable du plaidoyer Woman WIN au Sénégal.