Le Réseau Panafricain d’Échanges sur les Traditions Orales porté sur les fonts baptismaux. Le REPATO est mis en place par le CELHTO, le centre d’études linguistiques et historiques par traditions orales, bureau spécialisé de l’Union Africaine basé à Niamey au Niger a pour objectif de partager des informations sur les traditions orales africaines par la mise en place d’une base de données des experts africains et africanistes.
L’Afrique est connue comme étant un continent de l’oralité. Parlant de cette spécificité l’ethnolinguiste sénégalais A. Raphaël Ndiaye, définit la tradition orale comme « la somme des données qu’une société juge essentielles, retient et codifie, principalement sous forme orale, afin d’en faciliter la mémorisation, et dont elle assure la diffusion aux générations présentes et à venir ».
D’après cette définition, la tradition orale apparaît donc comme un héritage qui rend compte de nombreuses dimensions de l’homme dont la raison, l’intelligence et la spiritualité et sa volonté de demeurer dans la durée. Amadou Hampâté Bâ, quant à lui, définit la tradition orale en se fondant surtout sur sa fonction principale de transmission à la fois de la culture et des connaissances très diverses aux jeunes. Et c’est pour souligner cette mission primordiale qui incombe aux personnes âgées dans la transmission de la tradition africaine qu’il il avait cette phrase restée très célèbre dans les milieux intellectuels d’Afrique et de l’Occident :
« En Afrique, un vieillard meurt c’est une bibliothèque qui brûle », rappelant ainsi que la sauvegarde du riche patrimoine oral africain passe par sa collecte et sa documentation.
Cette tradition orale africaine se caractérise par une grande diversité de genres, dont notamment le conte, la fable, le mythe, l’épopée, les proverbes, les devinettes et les énigmes que Honorat Aguessi dans son œuvre La tradition orale, source de la littérature contemporaine en Afrique2 classe en cinq domaines. Tous ces genres littéraires ont pour mission de véhiculer l’ensemble des valeurs culturelles propres au continent africain.
A l’instar du Centre d’Etudes Linguistiques et Historiques par Tradition Orale (CELHTO), bureau spécialisé de la Commission de l’Union africaine basé à Niamey, au Niger, certaines institutions régionales ou internationales et des laboratoires de chercheurs œuvrent dans la dynamique de collecte, de préservation et de
Le comité de direction du REPATO, présidé par le Congolais le Pr MANDA TCHEBWA Antoine, par ailleurs Directeur du CICIBA (Centre International des Civilisations Bantoues) vise à créer un réseau collaboratif sur les traditions orales africaines, de disposer une base de données des acteurs et experts en traditions orales est disponible et régulièrement mis à jour, mais aussi un système d’échange et de mise en commun des ressources est défini, des domaines de collaboration sont clairement définis et des programmes de rencontres et d’animation sont mis en place pour la pérennisation du Réseau, un comité de coordination du Réseau est mis en place.