La Constitution du Sénégal adoptée le 22 janvier 2001 confère au Président de la République le pouvoir exclusif de nommer le premier Ministre et de mettre fin à ses fonctions. l’article 49 de cette présente constitution dispose que «Le Président de la République nomme le 1er Ministre et met fin à ses fonctions.»
Ce présent article est un principe de la Charte Fondamentale de l’Etat et quelque soit la mesure par lequel on l’aborde on y trouvera pas d’exception. Majorité ou pas, l’opposition ne peut soustraire au Président son pouvoir exclusif qu’il détient au regard de la constitution sur la désignation souveraine du chef de gouvernement.
Néanmoins, les législatives du 31 juillet 2022, plus incertaines que les précédentes pourraient conduire à une situation inédite. Nonobstant cela le Président de la République ne peu compter sur une majorité absolue à l’Assemblée nationale pour désigner le chef de gouvernement. C’est une prérogative et un droit acquis sur le fondement de la constitution qui légitime tous les autres actes juridiques.
Face à la présidentialisation du pouvoir et au désintérêt des électeurs, notamment les plus jeunes, pour les législatives, les opposants au président élu convoquent de plus en plus l’idée d’un partage parlementaire du pouvoir.
Une éventuelle cohabitation contribue à une forme d’équilibre des pouvoirs entre celui du président et celui du reste du gouvernement, appuyé sur le Parlement. Elle permet une sorte d’union nationale, qui autorise l’ensemble des sensibilités politiques à participer à la vie politique ou à l’action gouvernementale. Cette nouvelle expérience que va connaitre le Sénégal n’est qu’une avancée démocratique qui mérite acclamations de tout un chacun et va jouer sur une contrebalance des bavures d’un régime.
Fort de tout ceci, et quelque soit l’influence de l’opposition, la nomination du poste du Premier Ministre revient uniquement l’apanage du chef de l’Etat. ;
L’urgence actuellement est de travailler davantage sur les droits économiques et sociaux avec de vastes programmes potentiels afin de diminuer les difficultés quotidiennes que vivent des populations et de laisser l’espace politique souffler au moins pour une durée d’un an au profit de la quête d’une épanouissement économique.