Lors du sommet IDA20, tenu à Dakar, le Chef de l’État Macky Sall était dans une colère noire lorsqu’il y a eu une coupure d’électricité de deux minutes au King Fahd Palace, le plus grand hôtel du Sénégal. Sans nul doute cette coupure de courant fut une « humiliation » pour notre pays devant des invités de marque, les Chefs d’États de la Gambie, de la Guinée Bissau, le directeur des opérations de la Banque mondiale entre autres.
Prenant la parole, le Chef de l’État a trouvé que cette coupure était inacceptable pour un pays qui aspire au développement. « cette coupure est un signe de contre-performances. Qui n’est pas acceptable par rapport à nos volontés d’émergence. Et quelque part, il y a quelqu’un qui n’a pas fait son travail. Et en Afrique, on n’a pas la culture de la sanction. Je trouve que cette action doit être sanctionnée ».
Certains diront que c’est tout à fait normal car comment lors d’un tel sommet avec les hôtes de marque, la Senelec n’a pas pu mettre la zone des Almadies hors de délestage ou bien pourquoi les autorités de l’hôtel King Fahd Palace n’ ont pas pris le devants pour que les groupes électrogènes puissent automatiquement prendre le relais en cas de coupure. .
Pour deux minutes de coupure au King Fahd, le Chef de l’État réclame des sanctions. La question que l’on se pose est qui va-t-on sanctionner ? le directeur général de la Senelec Pape Mademba Biteye, le PDG de King Fahd Palace Racine ou….. les prochains jours nous édifierons.
Le seul hic, on se rappelle du 19 juin dernier plusieurs régions du Sénégal étaient privées de courant de plus de 2 heures de temps, entre 16 h et 18 h. Il a fallu attendre presque 3 heures avant que la Senelec ne sorte un communiqué laconique pour se prononcer sur cette coupure.
Senelec parle de manœuvres ayant été effectuées sur le réseau, comme causes de la coupure l’électricité, sans donner plus de précisions.
Ces deux heures de coupure ont pu paralyser bon nombre de secteurs de l’économie, plusieurs milliards de perdus. Alors, logique pour logique y a t-il pas des sanctions à prendre aussi Monsieur le Président !
Autre secteur sensible l’eau, la SEN’EAU prive plusieurs quartiers de Dakar pendant toute la journée du liquide précieux. Pourtant malgré tout, les consommateurs continuent de payer des factures salées et pourtant on dit que le client est roi.
Alors Monsieur le Président, qui doit-on sanctionner !
La fête de Tabaski a mis KO bon nombre de familles. Transporteurs, commerçants et éleveurs se sont bien passés le mot et en ont bien profité. Comment comprendre que les commerçants, les transporteurs et les éleveurs dictent leurs lois et fixent leurs propres prix sans que l’État ne réagisse.
Les prix des sacs d’oignon et de pomme de terre sont passés presque du simple au double. Aucune explication du ministère du commerce qui pourtant quelques jours de la Fête, Mme Aminta Assome Diatta avait fait le tour de certains marchés de Dakar pour assurer les sénégalais qu’il y aurait suffisamment d’oignon et de pommes de terre. Autre exemple, le transport, ou certains prix du billet comme Dakar Ziguinchor a quadruplé au niveau de la gare des Baux maraichers de Pikine, le ministre du transport Mansour Faye et les syndicats des transporteurs n’ont pas réagi. Ils ont préféré garder le silence et laisser les clients se débrouiller pour rejoindre leur village natal pour passer la fête en famille.
Tabaski, la fête du mouton, ou plutôt une fête des éleveurs. En effet, malgré la subvention de l’aliment de bétail et la suppression des certaines taxes par l’État, les prix des moutons ont été insupportables pour les populations. Les assurances du ministre de l’élevage, Aly Saleh Diop, sur les ondes de la RFM, la veille de la Tabaski annonçant des prix de moutons de 80.000 fcfa sur le marché ont montré le contraire au niveau des forails. Il fallait casquer plus de 100.000 fcfa pour avoir un mouton.
Alors est-ce-que des sanctions ne s’imposeraient pas aussi, Monsieur le Président !
Monsieur le Président sache que ta population est fatiguée et vit un calvaire quotidien. Les gens qui sont responsables de leurs souffrances ne sont pas toujours sanctionnés.
Pendant ce temps, la campagne électorale pour les législatives a démarré. Durant 21 jours, les candidats des différentes coalitions en lice vont sillonner tout le pays pour promettre aux populations monts et merveilles.
Mamoudel BOCOUM, Citoyen sénégalais