L’Amicale des Étudiants Ressortissants de la Commune de Matam, a organisé, ce samedi, sa journée d’intégration. Ce moment d’échange et de communion leur a permis de réfléchir sur le développement de leur commune. La 35e édition du genre a eu comme thème : l’employabilité des jeunes à Matam, une ville avec peu de ressource naturelle, quelle stratégie de développement ? Un événement placé sous le parrainage de Mamadou Alassane Camara, directeur des routes et Maimouna Ba, chef de cabinet du ministre de la justice.
A travers cette réflexion, l’AERCOM a voulu sensibiliser ses pairs sur leur devoir d’engagement pour le développement de leur commune. Les étudiants font ainsi sienne cette célèbre assertion du 35e Président des Etats Unis, John Fitzgerald Kennedy lors de son discours inaugural le 20 janvier 1961, « ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays ».
« Le leadership, l’entrepreneuriat, l’employabilite des jeunes à Matam rejoint dans un contexte de jeunesse. Qui dit jeunesse dit étudiants. Nous sommes appelés à fournir d’efforts mais l’ensemble de ses efforts ne doivent pas venir d’ailleurs mais de nous. La confiance en soi renvoie à ce que nous devons ou pouvons faire, pour dire que nous devons à chaque fois demander de l’aide mais ce que nous pouvons faire en tant que étudiants. Certe, être étudiant n’est pas un confort » a déclaré Mamadou Camara, Président de l’AERCOM
Le Directeur des routes, parrain de cette édition a invité les étudiants à cultiver le développement en soi. Il faut développer des compétences essayer de voir ce que vous voulez faire de votre vie.
Selon Mamadou Alassane Camara, la contrainte principale pour le développement agricole à Matam c’est le foncier. Si l’État doit faire des efforts c’est à ce niveau, de faire en sorte de règler ce problème pour demain permettre aux gens qui veulent faire de l’agriculture d’accéder à la terre.
La présidente du mouvement de la jeunesse ambitieuse de Matam, chef de cabinet du ministre de la justice, et par ailleurs marraine de cette journée d’intégration, Maimouna BA, est d’avis que Matam dispose de potentialités pour se développer.
« Les problèmes circonscrit dans la seule commune de Matam avec une insuffisance de ressources naturelles ne devraient pas constitués un frein de développement si d’autres stratégies existent. Nous avons le soleil, une ressource naturelle mais que nous ne savons pas utilisé à bon escient. Nous avons cette énorme ressource humaine constituée par notre jeunesse qui représente plus de 30% de la jeunesse ».
L’un des panelistes, natif de Kanel dans la région de Matam, le journaliste Alassane Samba Diop a soutenu que le développement de leur zone ne se fera qu’avec sa propre jeunesse.
« La région de Matam regorge énormément de ressources naturelles et de potentialités pour se développer. Pour le secteur agricole l’eau, la terre et soleil sont partout. Dans le secteur du commerce, ce sont les jeunes venus du Baol et de Touba qui tiennent les boutiques à Matam et pendant ce temps, les jeunes migrent vers le Congo, le Gabon. Nous ne croyons pas en nous mêmes nous préférons aller à l’extérieur et laisser les potentiels qui existent à d’autres. Chaque jour, les potentialités sont devant nous, un matamois qui s’appelle Mamadou Ndiadé qui travaille dans l’entrepreneuriat a réussi aujourd’hui à cultiver des hectares de gombo. On peut cultiver à Matam de la pompe de terre, de la tomate, du mil on peut nourrir le Sénégal à partir de Matam. De Saint louis jusqu’à Bakel nous avons plus de 246.000 hectares » explique-t-il.
DakarPress.sn
