La Directrice de la Promotion des droits et de la protection des enfants (DPDPE), Madame Diéguy Diop Fall, a souligné, ce mardi, que le mariage d’enfant demeure, aujourd’hui encore, une des formes les plus répandues de pratiques néfastes faites aux enfants. D’ailleurs selon une enquête de l’ANSD 8,4% des femmes âgées de 20 à 24 an ont été mariées avant l’age de 15 ans. Selon elle, le Sénégal se fixe comme objectif de réduire la prévalence du mariage des enfants à 22.2% à l’horizon 2023.
» Dans notre pays l’Enquête Démographique et de Santé Continue, réalisée en 2017, révèle que 8,4% des femmes âgées de 20 à 24 an ont été mariées avant l’age de 15 ans, 28,8% avant d’atteindre leur 18 anniversaire. Ceci démontre l’importance du défi que nous devons relever, au regard des conséquences terribles de ce fléau: violences domestiques et sexuelles, grossesses précoces fistule obstétricale, fausses couches, hémorragies du post partum, mortalité et morbidité maternelle et infantile, VIH etc » a déclaré Mme Fall .
Elle se prononçait lors d’un atelier de validation du plan d’actions national pour mettre fin au mariage des enfants au Sénégal
» la lutte contre les inégalités sociales et l’amélioration des conditions de vie des populations, notamment des couches vulnérables, demeure une priorité de notre Gouvernement dont les ambitions sur la question sont déclinées à travers le second axe de notre référentiel national de politique économique et sociale, je veux nommer le Plan Sénégal Emergent (PSE) » a-t-elle ajouté.
Selon elle, notre pays s’est toujours évertué à développer des politiques et programmes de protection des enfants et de promotion de leurs droits. Cette volonté d’instaurer un environnement protecteur est affirmée, au plan international, par la souscription aux Objectifs de Développement Durable, mais également la ratification de la quasi-totalité des instruments juridiques de protection
des droits de l’Enfant, notamment la Convention des Nations-Unies relative Droits de l’Enfant, la Convention des Droits de l’Enfant en Islam, la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant, pour ne citer que ceux-là. Cette détermination des pouvoirs publics à ériger un Sénégal digne de ses enfants s’est traduite par: L’adoption du plan d’accélération pour l’abandon des Mutilations Génitales Féminines en 2012, le plan d’actions de la Stratégie Nationale de Protection de l’Enfant en 2013, le plan d’actions national de lutte contre la traite des personnes, en particulier les enfants et les femmes en 2014. le plan d’action pour l’abandon des Violences Basées sur le Genre en 2016.
Toutefois, force est de constater que malgré les nombreux projets et programmes développés en faveur de cette franche importante de la population, la persistance des problématiques de protection demeure une réalité au Sénégal.
» Notre pays s’est fixé comme objectif de réduire la prévalence du mariage des enfants à 22.2% à l’horizon 2023, à travers le deuxième plan d’actions prioritaires du Plan Sénégal Emergent 2019-2023 » conclut-elle