Dire que Y’en a marre a pris position relèverait du secret de polichinelle. Dans le conflit électoral qui oppose le pouvoir à la coalition, Yewwi Askan Wi (YAW), les jeunes de Y’ en a marre se rangent du côté des opposants. Pour eux, il n’y a aucune raison que la liste rejetée de YAW ne participe pas aux élections législatives du 31 juillet, 2022.
C’est pourquoi, ils trouvent anormal le fait que le rassemblement des leaders de cette coalition soit interdit. « Il n’y a aucune raison qu’on leur refuse une manifestation. Tous les Sénégalais soucieux des libertés doivent dénoncer ça. Des opposants mis en résidence surveillée. Des députés cueillis devant le siège de leur parti, parce que tout simplement, ils voulaient exercer un droit constitutionnel. Cela est inacceptable », a déclaré le Coordinateur de Y’en a marre, Aliou Sané.
Actuellement, il y en a 250 arrestations suite au rassemblement réprimé de YAW, le 17 juin dernier. Parmi eux, des jeunes, des leaders de parti d’opposition et des députés. Mais, pour la prochaine manifestation annoncée pour le 29 juin, si elle n’est pas autorisée, on risque d’assister à d’autres arrestations. « Si Macky Sall veut la stabilité de ce pays, il n’a qu’à respecter le droit de YAW tel que la Constitution le lui permet.
Tout acte contraire sera une injustice. Le 29 juin, ça ne sera pas seulement YAW. Ça sera pour toutes les forces de la nation. Si Macky Sall et son administration ne leur accordent pas leur droit constitutionnel, comme c’était le cas le 8 juin, ils auront en face toutes les forces vives de la nation. En 2022, il est inadmissible de voir, au Sénégal, des opposants, se battre pour exercer un droit constitutionnel », a déclaré Sané.